Des actualités personnelles sous un style impersonnel, et inversement.
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[Article 1/4 sur mes 3 mois à Tahiti ; les 3 autres : Archipels et atolls de Polynésie, Que faire à Tahiti et en Polynésie ?, Vivre à Tahiti]
Quand 2021 commence, je n'ai pas eu l'impression d'avoir profité tant que ça du télétravail pour bosser depuis des endroits sympas. En un an, j'ai passé 3 semaines à tout casser en dehors de ma base. Que sont devenus mes rêves d'existence nomade ? Moi qui libéré de toute attache voulais explorer Denver, le Texas, l'Utah, ... vais-je baisser les bras si vite devant la logistique nécessaire ? Vais-je laisser passer une occasion peut être unique de découvrir de nouveaux horizons ? Le temps presse. Les premiers vaccins sont déjà dans les bacs, et mon entreprise risque de réouvrir ses portes à tout moment ! Il faut frapper fort.
Un aller-simple, s'il vous plait !
Un nomade
L'idée d'aller à Tahiti surgit dans mon l'esprit, je ne sais trop comment. Il fallait y penser ! Il y a seulement 2h de décalage horaire avec San Francisco donc je pourrai y travailler sans avoir des horaires trop décalés. Et puis ça m'attire carrément plus que tout ce qui était sur ma liste aux États-Unis, pour avoir vu d'autres villes.
Frapper fort, oui mais quand même ! Je commence à me demander si c'est bien raisonnable, et je suis à deux doigts de baisser les bras en pensant aux réservations à effectuer, à si la connexion internet me permettra de travailler dans de bonnes conditions... Mais il y a un remède très simple pour partir sans tergiverser : prendre un billet, le reste suivra ! Je fais un skype avec quelques hébergeurs sur Airbnb pour m'assurer que la connexion est suffisante et je prends un billet. Un aller-simple, s'il vous plait !
Après une dure journée de télétravail, dans mon premier point de chute
Avec ces quelques échanges téléphoniques (réservation de voiture de location...) j'ai un premier aperçu de Tahiti : l'accent un peu chantant, les voix gentilles, les r roulés, "iaorana" au lieu de "bonjour", ... J'ai déjà l'impression d'y être !
En cette fin janvier 2021, quasiment la veille d'embarquer, l'île annonce se fermer à l'extérieur pour raisons sanitaires. Je monte dans l'avion qui sera en fait le dernier avant... on ne sait pas. Je monte quand même non sans une pincée de doute. S'il y a le moindre soucis technique (ordinateur, internet, ...) je ne pourrai pas revenir, je serai au milieu de nulle part et je perdrai mon boulot. Aïe aïe aïe ! Mais bien m'en a pris !
Dès l'arrivée à Tahiti, c'est évidemment la chaleur ambiante qui me marque en premier, ainsi que les chemises hawaïennes partout.
En récupérant la voiture de location, je cherche à savoir s'il y a des endroits où il ne vaut mieux pas laisser la voiture sans surveillance. Le loueur ne comprend pas très bien ma question et me dit que ce n'est pas dangereux de rouler ici, à part les vendredi et samedi soirs parce que ça picole beaucoup ! Le dépaysement n'est pas que géographique :)
Premier repas sur place. Ça ne me tentait pas trop et je doutais de l'hygiène mais je n'avais trouvé que ça... et finalement c'est normal, il n'y a quasiment que ça sur l'île et c'est trop bon !
On parle souvent de Tahiti mais il s'agit en fait de l'île principale de la Polynésie Française qui compte 118 îles en tout, il y a donc beaucoup d'autres îles comme Bora-bora ou les îles Marquises pour ne citer que les plus connues.
À Tahiti donc, on est en France sans y être. On y parle français mais pas que. La monnaie n'est pas l'euro mais le franc pacifique. Il y a un président, des ministères (tout ça pour un peu moins de 300 000 habitants !), un drapeau polynésien mais les gens ont un passeport français et non polynésien. Le pays est régi par la loi française mais il y a quelques lois en plus. Tahiti a son propre système de santé (et sa "carte vitale") mais c'est la France qui assure la police et l'éducation.
🎵 Douce France, cher pays de mon enfance
La cohabitation avec la France n'a pas toujours été rose. Il n'y a encore pas longtemps, dans les années 60, les tahitiens étaient sévèrement punis s'ils parlaient leur langue natale et devaient impérativement parler français à l'école. Il y a aussi eu les essais nucléaires, dont on ne reconnait la dangerosité qu'aujourd'hui. Par opposition, la France est aussi synonyme de travail, et d'une certaine progression sociale. On va y faire ses études. On rêve d'en devenir un fonctionnaire ou militaire. C'est le grand-frère sur qui l'on se repose. Ou avec qui l'on se dispute ! :)
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