Des actualités personnelles sous un style impersonnel, et inversement.
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Première étape de mon périple de nomade. J'y vais parce que j'ai besoin de soleil dans ma vie et parce que j'y suis allé quand j'avais 7 ans et que je ne me rappelle de pas grand chose sauf d'une : le buffet de l'hôtel Del Coronado. À cet âge, je ne savais pas que l'on pouvait "aller au restaurant" pour le petit-déjeuner, ni trop ce qu'était un buffet. Alors quand mon père, que je remercie du fond du cœur, nous y emmène je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Jusqu'à ce que je découvre une salle gigantesque avec de curieuses boîtes cylindriques et métalliques qui tapissent une moitié de la salle. J'en ouvre une première, des œufs brouillés. Dans une autre des saucisses. Dans chacune quelque chose de différent, délicat et d'appétant. Du bacon. Du saumon. Cela n'en finit pas. À chaque ouverture de boîte une nouveauté. Je frôle l'extase. Des chefs en toque tiennent des stands et nous y font des omelettes à la demande. Partout, des corbeilles avec croissants, petits pains au chocolat et muffins. Des pancakes, du sirop d'érable. Tout y est, et encore plus. Je découvre la vie.
Alors depuis le nom de San Diego est resté gravé dans ma petite tête, et est évocateur pour moi de cité lointaine et d'insouciance. Depuis que j'habite près de San Francisco, je me complais à imaginer m'y établir un jour. Je tends l'oreille et dès que j'entends quelqu'un dire qu'il y a grandi ou fait ses études, je me renseigne : à quoi ça ressemble ? Comment y est la vie ? Mais on ne comprend pas mon enthousiasme.
Planches en location libre service, comme les velib' !
Et bien moi si. Pour résumer, San Diego est à San Francisco ce que Nice est à Paris. C'est relax. Il y a la baie qui rentre dans la ville. Tout le long on s'y promène en tongs, en vélo ou en rollers. On profite de la mer et de la plage où l'on bronze et joue au beach volley. On dévore un burger, des tacos ou un ice-cream sandwich dans l'une des quelques rues animées de Pacific Beach qui ne sont sans nous rappeler les sixties où l'on n'a pas grandi. Il y a cette ambiance de villégiature que je ne retrouve pas dans la Silicon Valley ou à San Francisco, et qui me fait dire que je viens enfin d'atteindre la Californie, la terre promise. J'ai cette envie de tomber à genoux dans le sable, le prendre entre mes mains en regardant le ciel, et pleurer.
bord de mer, en centre ville
scooters électriques pour visiter, liberté assurée !
En réalité rien n'était fou. J'avais trouvé un petit airbnb dans la banlieue et le soir après le travail je filais dans les collines sur mon vtt. La banlieue n'était pas dépaysante pour un sou mais avec des prix abordables et en cette période de télétravail, j'ai sérieusement pensé m'installer durablement dans cette petite grande ville où tout le monde semble si serein.
L'hyper-centre ("gaslight quarter") n'était pas dépaysant non plus, comme dans la plupart des métropoles du pays il ne donnait pas envie non plus.
Enfin j'ai pu cocher la case "visite du parc national de Joshua tree" de ma liste des pars à voir aux USA ; rien de fou là non plus, ce n'était pas le grand canyon, mais ça fait plaisir. J'ai appris au passage que le festival de Coachella est dans le coin, ainsi que Palm Springs et le tournoi de tennis d'Indian Wells.
Parc national de Joshua Tree avec Vlad, mon pote surfeur rencontré en 2010, et sa sœur
Et ce fameux buffet ? Je suis bien retourné devant l'hôtel de mes rêves l'eau à la bouche, mais corona plus travaux de rénovation, le buffet était fermé. Peut être que c'est un signe du destin, les souvenirs sont à vivre, pas à revivre.
Hôtel del Coronado
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