Des actualités personnelles sous un style impersonnel, et inversement.
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Ça y est ! Après 2 ans de durs et loyaux services dans les bureaux parisiens du célèbre moteur de recherche (à Youtube plus précisément) j'ai décidé de passer à autre chose. C'est la première démission de ma vie donc il y a un petit pincement au cœur. Mais l'instant émotion passé je ne me suis jamais senti aussi libre et aussi bien.
Le soir du jour J je jète un dernier regard sur mon bureau. Je donne ma baliste (sorte de catapulte) miniature à Tim H. parce que c'est un grand enfant et parce que je lui ai tiré plein de fois dessus. Je repense aux projets sur lesquels j'ai travaillé, ce que j'aurai aimé, ce que je n'aimais pas aussi. Un peu comme dans la pub du loto où le gagnant vient avec masque et tuba voir son patron avec un panneau "je me casse", je me plais à visualiser mes pauvres collègues continuer de ramer sur nos tâches régulières les plus ingrates. Sans moi dorénavant ! Héhé. Je sais que c'est vache mais cette idée me fait sourire, d'autant plus que j'en retrouverai dans tous mes autres boulots.
Difficile de comparer l'ambiance à Google à d'autres boîtes étant donné qu'on était dans une petite antenne et que je n'ai pas travaillé dans d'autres boîtes de taille moyenne. Il y a peut être 50.000 employés en tout mais à Paris on devait être 500 environ, dont 100 ingénieurs.
Il y avait pas mal d'occasions de croiser les commerciaux/marketting/..., qui je pense contribuaient le plus à l'ambiance fun de la boîte. C'est carrément moins la fête dans les bureaux où il n'y a que des ingénieurs, comme à Zurich par exemple (1000 personnes en tout). Et en déplacement à Mountain View (le siège aux USA, 10.000 personnes) j'ai eu l'impression d'être un ouvrier dans une fourmillière.
Paris c'était vraiment génial pour ça, j'ai vraiment eu de la chance. Les gens avaient clairement du plaisir à passer du temps ensemble. C'est très agréable de se croiser et de pouvoir se dire bonjour plutôt que d'être dans une énorme boîte où l'on est tous anonymes.
Mais c'est peut être la limite à la "culture d'entreprise". Rabacher les oreilles des gens en leur disant tous les jours qu'ils travaillent avec les collègues les plus cools, les plus smart et les plus ouverts du monde, ça marche assez longtemps dans des bureaux comme à Paris. Tellement bien que ce sont les collègues qui vous le répètent.
Ça encourage peut être à faire le pas vers les autres ou à intervenir dans une réunion par exemple. Mais ça a quelques effets pervers. Est ce que ça veut dire que dans les autres boîtes les gens sont moches, bêtes et étroits d'esprit et qu'il n'y a que des choux de bruxelles dans leurs cantines ? J'ai fini par ne plus y croire. Et j'ai soudain eu besoin d'oxygène.
Le petit oiseau sort de sa caverne dorée. Avant de démissionner j'ai trouvé un travail dans une petite société (~15 personnes) qui fait des chargeurs de voiture électrique.
Ça me laisse 1 mois et demi de vacances d'ici mi août avant de reprendre, je ne sais pas encore où. J'ai envie de mêler bénévolat, écologie et pays inconnus. J'hésite entre Inde/Népal ou Amérique du sud. La suite dans de prochains articles.
Une page se tourne, une nouvelle vie commence !
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