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Thomas JANNAUD

Des actualités personnelles sous un style impersonnel, et inversement.



L'Equateur vu des andes
T'as qu'à tout quitter 10 Août 2013

Plus que 6 jours avant de rentrer en France... J'avais longuement hésité à prendre un circuit dans la forêt amazonienne mais les circuits longs étaient difficiles à trouver par internet et les départs une fois par semaine. J'ai laissé tombé et j'ai finalement cherché à me faire plaisir et à aller à la rencontre de la culture équatorienne. Il y avait l'embarras du choix et plutôt que de chercher à aller toujours plus loin et à passer mes journées dans des bus, j'ai opté pour un parcours plus court pour pouvoir plus prendre mon temps et profiter.

Quilotoa

Grappe de villages perdus à 4000m d'altitude sur la cordillère des andes. Dur de trouver un endroit plus reculé encore. Si à Quito tout le monde est en jean/tee shirt, dans ce coin du pays les habitants s'habillent (et dans une moindre mesure ressemblent) aux gens de la photo. Ils ont tous un petit chapeau en velours vert khaki et sont très petits (~1m50).

On est en plein sur la cordillère des andes, pas loin du volcan Cotopaxi (6500m), et assis sur un cratère rempli d'une eau bleue turquoise absolument sublime. Pas grand chose à faire à part une randonnée autour du cratère mais ça prend presque la journée.

Un seul petit hôtel et 10 maisons. Ambiance refuge de montagne. La nuit sera très fraîche. Les chambres sont chauffées au chauffage à bois et c'est à nous d'aller chercher du bois pour l'alimenter. J'ai eu d'une part la flemme et d'autre part la peur d'être enfumé dans la chambre. La première nuit je n'ai donc pas dormi du fait du froid. La seconde, j'ai cette fois mis 50 couvertures autour de moi et j'ai dormi en polaire.

Marcher en altitude ça essouffle un peu mais je ne m'en rends pas compte à quel point ; j'étais avec un groupe et on s'arrêtait toutes les 10 minutes pour discuter et puis on faisait une randonnée en montagne et quand ça monte ça fatigue forcément, altitude ou pas. Un des garçons du groupe (20 ans, super en forme) a été transporté le lendemain à l'hôpital pour embolie pulmonaire, heureusement qu'on était plus à Quilotoa mais dans une ville beaucoup plus grosse, sinon...

Baños

Ville thermale conseillée par les guides et par un belge rencontré aux Galapagos. Je suis allé aux bains avec d'autres gens de l'auberge de jeunesse, le soir. C'était plein à craquer et ça fait un peu piscine municipale sale, à cent lieues des images de thalasso et de massage qu'on a, mais c'était plutôt beau d'être dehors et de voir la ville et un petit château éclairés.

J'ai aussi loué un vélo pour aller jusque Puyo, la route est en descente et on voit plein de cascades, et on a la possibilité à un endroit de faire une sorte de saut à l'élastique. Pédaler sur une nationale c'est pas top, mais les paysages restent jolis.

J'ai aussi eu la meilleure expérience gustative de mon voyage en chemin. Je voulais m'arrêter pour un jus d'orange pressé, et je sens une délicieuse odeur de barbecue. Il est 16h, je n'ai pas si faim que ça mais je craque et je demande s'ils servent aussi à manger vu qu'il n'y a pas de carte. On me donne une assiette avec brochette de poulet, saucisse, pommes de terres, salade, ... et un jus de "tomate d'arbre", le tout pour $1.5. Le proprio est américain et sa femme équatorienne, c'est le jour d'ouverture du resto, je suis le premier client. L'américain est aux petits soins, il joue au voiturier de luxe avec mon vélo, et a les larmes aux yeux quand je lui dis que je n'ai jamais mangé quelque chose d'aussi bon. J'ai envie de pleurer aussi.

Pour le retour, le loueur de vélos m'avait assuré qu'au bout de la route que j'allais prendre il y aurait un parking et des picks up qui nous ramènent à Baños. Ça sent le truc pas trop touristique, on fait du vélo en descente et on nous ramène en camion :) Sauf que Puyo c'est à 60km ; je pensais les faire dans l'après midi mais le barbecue ne m'a pas aidé et il a commencé à faire nuit. J'ai fait du stop, un camion s'est arrêté, et je me suis retrouvé avec 2 autres personnes en vélo, un paysan, et 2 machettes par terre. Première fois de ma vie que je fais du stop. J'ai eu un peu la pétoche en voyant les machettes même si de voir d'autres auto-stoppeurs (non touristes pourtant) m'a rassuré. Je me suis assis à côté d'une machette pour qu'elle soit à portée de main "au cas où". Que d'émotions.

Pour ne pas regretter de ne pas voir la forêt amazonienne, à défaut d'une semaine en mode Indiana Jones, je me rabats pour une "excursion dans la jungle" d'une journée. J'ai demandé si on voyait quand même des choses. Le vendeur me montre des photos de jaguar, de perroquet, de tribus indigènes, ... Ok go, on verra bien.

Départ dans une petite camionnette, 10 personnes dont beaucoup de vieux. Je sens qu'on va pas aller loin dans la forêt. On s'arrête d'abord à un zoo qu'on visite pendant 2h, puis dans une tribu où on nous fait boire leur boisson (du lait périmé) et acheter leurs bracelets et colliers, puis après 10 minutes de pirogue on marche un peu près d'un resto où il y a une corde et on peut jouer à Tarzan. Au village indigène ils avaient un terrain de foot et tout le monde portait un tee shirt nike et avaient des paquets de chips dans leurs maisons.

Au retour, je vais dans la boutique. Je dis que les indigènes c'était du bidon, qu'on a oublié de nous faire tirer à la sarbacane et que oui j'ai vu un perroquet et un jaguar mais que c'était dans un zoo et que ça compte pas. Je n'ai pas eu droit à une réduc.

J'ai cherché où manger du "cuyo" : du cochon d'inde grillé, la spécialité locale, mais je n'en ai pas trouvé. Baños est finalement une ville très touristique, où les "agences d'aventure" affleurent à tous les coins de rue, mais me parait aussi très bien représenter la "vraie vie" équatorienne dans une ville de grosse taille.

Quito

Dernier jour en Amérique Latine, dans la deuxième capitale la plus élevée en altitude après La Paz en Bolivie. La veille j'ai pu voir le centre ville "branché" avec bars et restos, qui n'a rien à envier à Bastille ou Châtelet. Bourré de monde, super ambiance.

Quito et sa banlieue sont très étendus à cause des montagnes un peu partout qui rendent les constructions difficiles.

Visite de la vieille ville de Quito, un style colonial qui me rappelle Antigua en moins beau, et je vais aussi en haut du téléphérique pour avoir une dernière vue pour clore mon voyage. L'occasion de me faire arnaquer une dernière fois par un chauffeur de taxi.

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